L’autisme

C’est une désorganisation, un dysfonctionnement cérébrale qui entraîne un traitement particulier de l’information provenant de l’environnement. Les personnes autistes perçoivent ainsi le monde d’une façon différente. Il s’agit d’un décalage avec un effet défavorable sur l’adaptation de la personne au monde. Certaines personnes peuvent avoir une limitation ou une restriction de la communication, des activités ou de la participation dans le fonctionnement quotidien. Il y a autant de formes d’autisme que de personnes autistes.

C’est pourquoi, l’autisme est maintenant renommé “troubles du spectre de l’autisme” (TSA) parce qu’il y a une myriade de formes d’autisme. On parle de spectre car chaque personne est différente avec les troubles singuliers qui s’expriment avec plus ou moins d’intensité. Pour aller plus loin, ces troubles singuliers font partie de la personne et peuvent être influencés par l’environnement dans lequel vit la personne. Certains troubles peuvent apparaître et parfois disparaître, certains sont permanents.

Testez vos connaissances avec notre quizz :

FAUX !

L’autisme n’est pas une maladie mentale. C’est un trouble du neurodéveloppement : c’est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliqués dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales… C’est pourquoi, depuis 1996, l’autisme est reconnu officiellement comme un handicap.

FAUX !

Des personnes peuvent avoir un trouble du spectre autistique sans déficience intellectuelle. Certaines ont même un très bon niveau intellectuel.

VRAI !

Certaines études ont montré un lien entre autisme et génétique. Mais ce n’est pas la seule explication. Le développement neurologique ainsi que les facteurs environnementaux pourraient également avoir une incidence. Le champ des recherches est encore très vaste sur ce point. Une chose est sûre cependant : l’autisme n’est pas lié à la relation parent-enfant.

VRAI !

C’est d’ailleurs ce qui explique qu’une personne autiste peut sembler réagir étrangement, éprouver des difficultés dans ses relations sociales et dans sa communication. Son cerveau traite les informations et les perceptions de manière différente des autres personnes.

FAUX !

Si les personnes autistes éprouvent des difficultés dans leur communication verbale et non verbale, cela ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas communiquer. Dès la petite enfance, elles développent une manière, bien à elles, de communiquer. Tout l’enjeu des prises en charge est de faire un pont avec leurs modes de communication : par exemple en utilisant une communication visuelle, en évitant les phrases à double sens ou imagées, en simplifiant son message…

FAUX !

Certaines formes cliniques sévères de l’autisme associent une déficience intellectuelle qui entraîne des troubles de l’apprentissage importants. Mais, dans la plupart des cas, la plasticité cérébrale persiste. Adapter les méthodes d'apprentissage au fonctionnement cognitif spécifique de la personne autiste permet leur efficacité.

FAUX !

La cause de l’autisme n’étant pas connue, aucun traitement médical ou médicamenteux n’existe pour le moment.

MAIS

Les techniques éducatives et comportementales adaptées aux besoins de chacun peuvent améliorer la qualité de vie des personnes autistes tout au long de leur vie. Une prise en charge pluridisciplinaire permet aux personnes autistes de mieux se faire comprendre pour que notre société puisse se transformer vers plus d’inclusion.

Les troubles autistiques sont inscrits et répertoriés dans deux manuels internationaux dont le DSM-V qui est la référence en France des critères de diagnostic.

Le DSM-V publié en 2013 par l’Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association ou APA), décrit et classifie les troubles mentaux.

Dans cet ouvrage, les TSA sont caractérisés par le terme DYADE AUTISTIQUE c’est-à-dire :

  • des déficits de la communication et des interactions sociales (réciprocité sociale et émotionnelle, comportements non verbaux, difficultés dans le développement des relations, etc.) ;
  • un caractère restreint et répétitif des comportements et des intérêts (gestes stéréotypés, intolérance aux changements, activités et intérêts restreints et anormaux dans leur intensité, hyper ou hypo sensibilité, etc.).

Les TSA appartiennent à la catégorie des troubles du neurodéveloppement (TND).

Information sur les troubles de l’autisme créé par Raptor Neuropsy :